
Bonjour, bonsoir, bon matin, c’est avec une grande joie que nous vous communiquons quelques petites nouvelles estivales !
Vous êtes nombreux-euses à nous avoir écrits ces dernières semaines, nombreux-euses à vouloir nous rendre visite cet été, et malheureusement, nous n’avons eu d’autres choix que de vous refuser, car nous étions au complet. À ce sujet, il nous paraît important de préciser que nous avons découvert et confirmé qu’il était important pour les membres résidents de conserver des « pauses » d’une semaine entre chaque semaine de visite, afin de prendre un temps pour soi, de vivre des expériences en petit comité, d’engager des discussions ou des activités qui structurent le groupe permanent. Ainsi, nous ne pouvons accueillir que deux semaines par mois, ce qui signifie entre 15 et vingt personnes par mois. C’est certes peu par rapport aux nombre de requêtes que nous recevons et face à notre désir de partager notre histoire avec le plus grand nombre, mais nous essayons d’être patients, viendra sûrement un temps où nous pourrons recevoir plus de monde. En un an, depuis le début, nous avons quand même déjà dépassé les 100 visiteurs-euses !
D’ici là, nous évoluons chaque jour un peu plus, que ce soit avec nos mains, nos esprits, nos manières d’échanger et de communiquer, d’accepter et d’aimer. Voici un petit récapitulatif détaillé de nos avancées de l’été :
1. Rénovation du plancher de la cave située sous les garages : à l’aide palettes récupérées, nous avons refait un plancher de 3m20 sur 3m60 sans poutres, sans achats, et donc, presque sans impact négatif pour le monde. Presque, car il y a eu quelques vis d’utilisées (récupérées elles aussi) et donc, un peu d’électricité pour les enfoncer.
a. palettes types europe de 120/60cm. Robuste et idéale pour ce genre de chose. À récupérer chez les chauffagistes, menuisiers, installateurs de stores, fenêtres et vérandas notamment.
b. Structure autoportante avec, en prime, des rangements pour les récoltes.
c. Isolation terre paille avec de l’argile extraite du terrain, puis mouillée, malaxée, pétrie et mélangée avec la paille donnée par un voisin agriculteur.
d. Plancher temporaire avec des plaques d’agglomérés qui étaient déjà sur le lieu.

2. Cette pièce enfin rénovée accueille notre tout nouveau vélo-machine à laver ! Cela faisait des mois que nous attendions de nous y mettre. Grâce à plusieurs vidéos sur youtube et une concertation avec deux visiteurs, dont un ingénieur mécanique et un mécano, nous avons pondu ça. Quelques heures de travail pour beaucoup de satisfaction ! Seul bémol, sans l’outil pour démonter les pignons, nous avons dû nous contenter de ce que nous avions… nous ne pouvons pas encore pédaler assez vite pour l’essorage complet. Amateur de mécanique bienvenu dans les prochaines semaines pour nous aider à améliorer tout ça !
a. Machine à laver à tambour sur le haut, bien plus pratique. Facile à trouver à Emmaüs ou dans les déchetteries.
b. On fixe un pignon sur la route qui fait tourner le tambour. C’est la méthode la plus simple que nous avons trouvée. Il y en a d’autres mais ça demande d’acheter une courroie. Là on a besoin que de deux chaînes.
c. On a inversé le vélo pour pouvoir pédaler dans un fauteuil. Décroissance ne veut pas dire torture 😉
d. Il faut bien immobiliser le tout. C’est pour ça que nous avons enlevé la carcasse pour fixer le tambour directement sur une palette.
e. Recette : Avec une lessive à base de cendre ou de bicarbonate, pédaler doucement de 15 à 30 minutes avec de l’eau (suivant le degré de saleté), il faut arriver à environs 60 tours par minutes, ce n’est pas violent ; vider l’eau en mettant le tube en bas tout simplement, remettre de l’eau claire, pédaler 5 minutes un peu plus vigoureusement, changer de plateau si nécessaire, vider à nouveau et pédaler le plus vite possible ! (C’est là qu’il nous manque un pignon grand au pédalier et un pignon tout petit sur la machine. Prochaine étape pour atteindre les 700 tours par minute!)

3. Nous fauchons, fauchons et re-fauchons pour préparer du couvert végétal. Une technique déjà mise à l’épreuve l’année dernière et qui s’avère très fructueuse :
a. Faucher de l’herbe sèche (de préférence avant la montée des graines), faire des tas dans la forme souhaitée, Assez épais, entre 40 et 80 centimètres.
b. Laissez mijoter quelques mois, idéalement toute une année, mais au bout de trois mois, le résultat est déjà satisfaisant.
c. La terre s’est ramollie toute seule, la vie s’y développe, les herbes indésirables sont étouffées, il n’y a plus qu’à semer ou planter !
d : Résultat en images :

Bien d’autres choses se sont passées et se déroulent mais la lettre d’info commence à être longue ! Nous allons nous lancer dans la rénovation du toit de la grange ; continuer à isoler le toit de la maison avec de la paille trempée dans de l’argile et du bois de palettes (exit la chaux et le ciment pour plus de cohérence) ; continuer la planification du lieu et la délimitation des différents espaces grâce à notre super paysagiste Pierre (voir croquis ci-dessous) ; commencer la construction d’une hutte de sudation dans la forêt ; faucher, pailler et préparer le jardin d’hiver ; continuer notre apprentissage du don de soi, de l’amour inconditionnel, du partage désintéressé et de la joie renouvelée à chaque instant !
Un beau programme en perspective et nous espérons que vous serez nombreux-euses à pouvoir nous accompagner dans cette belle aventure. Voici les prochaines dates de visites :
Septembre : du 7 au 14 et du 21 au 28.
Octobre : du 5 au 12 et du 19 au 26.
Au plaisir de vous (re)voir bientôt, bien fraternellement,
La famille Eotopia
